DEUIL

Nous sommes le futur de ceux qui nous laissent sur terre.

Nous sommes leur mémoire.

Un être s'est éteint.

Un ami est mort.

JEAN FRANCOIS

Je te connaissais peu, mais le peu que je connaissais j'ai pu l'apprécier. Même si ce fut bref.

Peu de ceux qui liront ce texte te connaissais, mais je tiens à ce qu'ils sachent que je t'apprécier et que je t'aimais.

Car il est important que tous sachent que tu as su vivre parmi nous. Avec tes démons et tes peines. Avec aussi tes joies et ton savoir. Ta culture et ton humour.

Tu nous laisse sur la terre avec la charge de savoir que l'on ne pourra plus boire de verre avec toi, que l'on ne pourra plus te voir ni te parler comme l'on faisait avant.

Tes amis véritables (et malgré notre estime réciproque nous n'étions pas aussi proche que tu l'as pu l'être avec d'autre) , tes amis véritables, de longue date, d'enfance, de promotion... Tous ont pleuré. Et moi aussi. Tes deux filles ont laissées elles ausi tomber les larmes amère du deuil. Ton fils n'as pas fait exception.

Cécile était là, elle aussi.

Mais dans ces larmes qui sont nées d'un sentiments étrange de perte, de douleur, de refus de cette injustice; ces larmes si étrange du deuil; dans ces larmes nous avons noyé tes démons, nous avons noyé un petit peu de notre peine. Tes défauts ont tous disparu, tu es devenu parfait. De ta mort nous oublierons la douleur qu'elle nous as provoquée pour te faire renaitre dans nos mémoires. Sous ton meilleur jour bien entendu.

C'est ce que je me suis dis. C'est ce que j'ai ressenti en me disant que tu aurais apprécié les peintures de l'église St Michel. Que tu aurais aussi aimé savoir que Desproge était cité dans le texte de ton enterrement. Et que tu aurais pouffé de rire, et pourquoi pas éclaté franchement, en entendant le prêtre parler de "tes blagues pourries".

Je tenais à te dire que tu va me manquer, à moi et encore plus à ma mère mais elle te le diras elle même par son coeur où que tu puisses être aujourd'hui.

Surtout je tenais à te dire que tes amis (et moi y compris) prendront, au maximum de leurs capacités, soin de tes enfants.

Marie Lorraine à pleuré, elle a compris que tu était parti de la Terre, et c'est une bonne chose. Cela veut dire qu'elle pourra t'acceuillir dans son coeur pour que tu puisse continuer à vivre.

A la sortie, parmi les larmes du deuil se faufilaient quelques unes de tes blagues, et bon nombre de tes souvenirs.

Nous avons tous eu du mal avec cet écart de sensation, entre la souffrance et le rire. Mais j'ai d'autant plus de respect pour toi. Car je veux, comme pour toi, que lors de mon enterrement aucun de mes amis n'oublie de rire après m'avoir pleuré.

Je te pleurerais encore, mais je tacherais de ravaler ces larmes d'égoiste qui viennent de ma douleur,  pour me souvenir de toi, te faire vivre, et faire ce que je pourrais faire pour tes enfants.

REPOSE EN PAIX. nous prendrons soin de ton âme.

Vincent